La culture Tech Bro est apparue dans les années 1940, lors de la 2e guerre mondiale, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Le tech bro est un homme blanc hétérosexuel qui n’a jamais connu le syndrome de l’imposteur. Il est généralement l’imposteur en s’appropriant le travail des autres, particulièrement dans le rôle bien prisé de fondateur de startup.
Durant les premières années de l’informatique, entre 1940 et 1975 environ, ce qui était à la mode et bien en vue, c’est le développement du matériel informatique. Les premières sociétés de type startup ont vu le jour autour de l’université Stanford. On la baptise la Silicon Valley, principalement parce que le silicium, un semi-conducteur, sert à fabriquer les microprocesseurs des ordinateurs. À ne pas confondre avec le silicone des faux seins (ils le savent très bien).
Femmes = calculatrices humaines
Les femmes en informatique ont eu un rôle de calculatrice humaine, puis de programmeuse d’ordinateurs. Ce sont les femmes qui ont inventé le métier du génie logiciel. Mais, c’était pas cool. On perçoit ce métier comme clérical, similaire au secrétariat. On tape les programmes informatiques sur des cartes perforées avec des machines similaires à des dactylos.
Lors du dévoilement du premier ordinateur programmable à l’Université de Pennsylvanie, on n’a jamais invité les femmes qui l’ont programmé au lancement. Les organisateurs pensaient que les femmes sur les photos étaient des mannequins qui étaient là pour mousser le marketing du produit.
Conclusion, il n’y avait aucune femme impliquée dans le projet de présente au lancement du premier ordinateur. À cet événement, il y avait des politiciens, des hommes d’affaires et des hauts placés de l’armée. Ce serait là que serait officieusement née la culture masculinisée de l’informatique. Le tech bro est apparu dans les murs de UPenn, une université de la renommée Ivy League.
Dans les communiqués de presse et les publicités subséquentes, on ne voyait que des hommes. Les femmes, pourtant, avaient développé l’expertise nécessaire pour les faire fonctionner. Elles ont créé les premiers compilateurs, ce qui a permis de créer des langages de programmation plus proches de l’anglais, dont le FLOW-MATIC et ensuite le COBOL, encore utilisé dans nos banques.
Intelligence artificielle
Le domaine de l’intelligence artificielle s’est développé durant les mêmes années. C’est un domaine principalement masculin, qui a été fondé par le regretté Alan Turing. Ce dernier s’est suicidé après que son homosexualité aie été dénoncé par un chercheur concurrent, et qu’il ait du subir une castration chimique.
Ce mouvement visait à développer une intelligence de type humaine, basée sur le raisonnement et l’apprentissage automatique à l’aide de réseaux de neurones. Très peu de femmes ont été impliquées dans ces travaux, qui se sont surtout fait au MIT. On connait cette univertisé pour avoir longtemps été un repaire de « mauvais garçons » qui faisaient des « hacks » durant la nuit. On aura l’occasion d’en reparler.
Au milieu des années 1970, alors que la création de microprocesseurs devenait un processus industrialisé, et que l’un des fondateurs d’Intel, James Moore, ait émit la « loi mathématique » selon laquelle la puissance allait doubler aux deux ans et que les coûts allait d’autant diminuer, l’intérêt s’est pointé sur le développement de systèmes d’exploitation. On venait en quelque sorte de régler la question de la puissance de calcul.
L’arrivée du logiciel: la fin des tech bro?
C’est là que deux personnages bien connus sont arrivés dans l’histoire: Bill Gates et Steve Jobs. Le logiciel devenait incontournable, et deux visions allaient s’affronter: le système universel de Microsoft, Windows, et les ordinateurs tout-en-un d’Apple, les Macintosh.
Est-ce que ce sera l’occasion pour les femmes de reprendre leur place ?
Ce sera pour le prochain article !
En attentant, je t’invite à écouter cette entrevue de podcast que j’ai enregistré avec Tatiana St-Louis de l’Ambition au Féminin: Pourquoi la Silicon Valley n’aime pas les femmes ?
Crédits
- « Fresh Punchcard » by BinaryApe is licensed under CC BY 2.0.
- Eniac Women Programmers – Photo credit: Smithsonian Institution/Wikimedia Commons
- Grace Hopper directed a team that developed early COBOL applications. Photo credit: Smithsonian Institution/Wikimedia Commons
- « Chipset en ordenador de mesa con Intel Pentium 4 » by Wikiclashy is licensed under CC BY-SA 4.0.